Le eune homme était une personne fortement impulsive. Il savait cela, mais pourtant il ne regrettait rien de ce qu'il avait pu dire à Lucius, car l'autre homme était exactement le monstre qu'il décrivait : pervers, diabolique, sadique, égoïste, possessif... Et il en passait des meilleurs! À avoir le choix, Caeso préférait mille fois mieux Maximus à son frère. Maximus était aussi grand et fort que son cadet, mais il n'avait pas hérité des mêmes comportements détestables. Même si Max avait aussi ses quelques défauts, il n'en demeurait pas moins plus supportable que Lucius.

-Je préfère encore mourir que de me soumettre à vous!
Et c'était la pure vérité! Son corps en disant peut-être le contraire, mais d'un point de vue rationnel, tout ce qu'il voulait s'était faire disparaître Lucius de sa vie.
-Si son seul crime fut d'avoir aimé la mauvaise personne et que sa seule lame fut d'avoir quitté votre famille remplie de préjugés, alors je lui pardonne volontiers.
À réfuté continuellement son homosexualité, Lucius devait être bien malheureux au fond de lui. Maximus avait été plus intelligent en choisissant de partir, même en étant renié, par amour, en choisissant d'accepter ce qu'il était. Bien sûr, Caeso ne pouvait pas en faire autant en choisissant de tout quitter pour aimer Leana, mais il respectait néanmoins le choix de son esclave, choix semblant mûrement réfléchit.

-J'entretiens ne bien meilleure relation avec mon frère que vous n'en entretenez une avec le votre. Que j'accède au titre d'empereur ou non n'a pas la moindre importance, contredit-il Lucius avec tact, un sourire quelque peu victorieux et malsain aux lèvres.
Ce n'était pas parce que Aulus aimait la compagnie des hommes et adorait quelques pratiques "violentes" au lit qu'il allait se montrer tout gentil avec Lucius. On ne touchait pas à son frère. Personne sauf lui-même n'avait le droit de le faire souffrir. De plus, Aulus était quelqu'un qui s'acceptait et qui ne gardait pas sa nature secrète. Si Lucius s'en rapprochait, il serait d'en l'obligation de rendre ses préférences publiques. Aulus n'avait pas de relations cachées. Il aimait exhiber ses amants aux yeux de tous et bien démontrer qu'ils étaient à lui.

-Je ne veux pas de vos foutues attentions! Comment puis-je profiter d'une chose dont je ne veux pas? Vous êtes encore plus malade et dérangé que je ne le pensais! cracha-t-il avec fureur.
Lucius avait sérieusement besoin d'un psychologue.

-Oh, oui! Je vais aller la rejoindre! Peut-être même irais-je voir votre frère par la même occasion : Il se trouve qu'ils sont cent fois plus agréables que vous!
Luciu lui offrait-il une échappatoire? Caeso espérait sincèrement que ce soit le cas.

Caeso était content d'avoir tout gâché. Il frotta machinalement son poing parce que, mine de rien, frapper la mâchoire solide, puissante et carrée de l'autre homme n'avait pas été sans douleur. Il l'avait eut quoi... trois fois? Elle devait bien être déboîtée, là, non? Avec un peu de chance, ça le ralentirait un peu. Il remit maladroitement sa tunique longue, laissant les pantalons au sol - car il n'avait pas le temps de s'en préoccuper -  et, les joues encore un peu rouges, lança un ultime regard à Lucius. Un regard débordant de haine, de défi et encore un peu... brûlant de désir.
-Vas en Enfer!

Et il courut, claquant la porte derrière lui. Lucius avait une longueur d'avance puisque c'était chez-lui et que, donc, il en connaissait les moindres recoins alors que Caeso était un lapin perdu. L'adrénaline parcourant ses veines, il tenta de se rappeler du chemin qu'ils avaient emprunté jusqu'aux appartements de son ennemi. Ils avaient suivis un long couloir, puis quoi? Une porte! Une porte, c'était une porte! Passant devant une sculpture de marbre, il ouvrit la porte du bout du couloir et déboucha dans le grand salon. Le père de Lucius n'était plus là, mais il y avait toujours sa mère. Lorsque son regard noisette croisa le sien, Caeso sut qu'il pouvait respirer. Il stoppa donc sa course effrénée et calma sa respiration haletante.

Il secoua la tête, un froncement de sourcils marquant son front. Lucius n'y était pas du tout.
-Je ne suis pas un maniaque not until you are married*** comme vous, de plus, je n'ai encore jamais goûté à de telles pratiques dont elle ne sauraient me manquer, mais encore vous m'enlevez entièrement l'envie de m'y adonner un de ces jours!
Ses dernières expériences concernant le lit avaient été plutôt... rocambolesques. Du coup, il ne savait plus s'il avait toujours autant de désir qu'avant. Il n,avait jamais imaginer sa première fois en... v**l.

-Ne dîtes pas cela comme s'il s'agissait d'une mauvaise chose. J'ai aimé ma mère et je suis fier de ce que je suis! Je ne me cache pas comme vous le faîtes. Peu de choses me choquent, comme vous le dîtes, mais votre attitude dépasse les bornes! Je sais que le chemin de l'acceptation est un chemin long et semé d'embûches, mais ce n'est pas une raison pour agir en beau sala**! s'exclama-t-il d'une traite, prenant à peine le temps de respirer entre ses mots.
Au début, ça n'avait pas été facile pour Aulus non plus d'assumer qu'il préférait la compagnie des hommes à celles des femmes, mais maintenant qu'il s'acceptait aussi ouvertement il était beaucoup plus heureux qu'avant. Puis s'est beaucoup plus agréable que de se cacher.

-Si prendre mon pied avait été mon seul objectif, il y a longtemps de cela que j'aurais faite venir une fille de joie ou que j'aurais mise une servante sous ma couche! Vous êtes bien la dernière personne - et encore! - que je serais venu voir, sale détraqué! ragea-t-il à nouveau.
Lucius disait du grand n'importe quoi. Il croyait pouvoir ainsi parler en son nom avec autant d'aisance, mais qui était-il pour cela? Qu'il se taise, merd*!

-Je compte simplement discuter avec eux. Vous savez ce que c'est que d'avoir une conversation banale avec quelqu'un que vous appréciez sans tenter de lui sauter dessus pour en faire votre repas?!
Bon sang, Lucius était une vraie bête! Lui arrivait-il de penser à autre chose qu'aux plaisirs de la chaire?

Il poussa un cri de frustration. Même alors que Lucius lui disait ça avec son beau regard ténébreux posé sur lui, c'était... Arg, que cet homme l'énervait! Il faisait naître du désir en lui tout en réussissant à paraître comme la pire des abominations aux yeux de Caeso. Comment arrivait-il à faire cela? Le patricien le haïssait de tout son être tout en fantasmant sur lui par occasion. S'il n'avait pas voulu écarter ses jambes pour lui à l'instant c'était seulement parce que Lucius était un être horrible et qu'il avait tenté de le forcer. Si Lucius avait été quelqu'un d'autre, peut-être alors Caeso se serait laissé tenter, mais il s'agissait d'un de ses pires ennemis! Pas question de se montrer faible!

Les joues rougis par la course effrénée qu'il venait de mener, son visage s'empourpra davantage quand la mère de Lucius le détailla de la tête aux pieds. Sa tunique était assez longue pour tout cacher, elle pouvait aussi se porter sans rien en-dessous sans que s'en en soit choquant. Ce qui devait l'être c'est qu'il était venu ici avec des pantalons et que, maintenant, il ne les avait plus.
-C'est que je comptais partir, mais je... D'accord.
Il accepta la coupe de vin qu'on lui tendit et prit place sur une causeuse pour boire. Tant que la mère de Lucius restait dans le coin, il n'avait rien à craindre. C'est donc pour cela qu'il posa une question afin de gagner du temps. Il ignorait si la femme comptait partir, il ne prenait pas de chance. Juste le temps de terminer sa coupe.
-Je... Habitez-vous ici depuis longtemps? Pompéi est une ville que je n'avais encore jamais visité, c'est très jolie.

Salut me revoilà après les vacances si il y aurais un petit résumer (merci )

(Leana est dans sa chambre, elle attend que Caeso vienne la voir lorsqu'il sera libre. D'ailleurs il lui a promis qu'il lui accorderait un peu de temps dés que possible pour compléter ce qu'a très bien résumé pensi. Oui cette fois je suis le méchant héhé)



Lucius avait fait son apparition, comme il l'avait mentionné plus tôt à Caeso: il le retrouverait sans courir et c'était bel et bien le cas. Ah Caeso était un lâche, il restait ici uniquement parce que sa mère était là et lui servait de protection, de bouclier humain, quelle honte!

Vous savez, j'ai eu trois garçons, dont deux ont quitté ce monde dit-elle tristement ignorant que Maximus était encore en vie puis elle continua

Mon aîné est né avec le son des épées à sa naissance, un combat, nous venions de subir une attaque, mes deux autres eux sont nés ici.

La jeune femme s'assit alors sur une chaise, essuyant les larmes qui coulaient le long de sa joue.

La mère de Lucius était sans doute celle qui était la plus sensible de la famille et qui avait le plus de coeur. Contrairement aux hommes de la famille, elle pouvait faire preuve de compassion.

Face à l'empressement de Caeso, elle déclara:

Vous rappelez un jeune homme qui avait agi ainsi pour rejoindre sa bien aimée. Permettez-moi de vous raccompagner ua moins.

Lucius déclara

Je peux le faire mère, vous ne semblez pas aller bien

Elle s'approcha de lui et posa ses doigts sur ses lèvres

ça va aller. Occupe-toi de voir si tout est prêt pour notre voyage.

Lucius lança un regard noir à Caeso. Il s'en tirait cette fois mais ce n'était pas fini. Il s'exécuta et partit alors.

[Dis, Transpa, tu répond jamais à Aulus, quelle situation te plairait pour Félix et lui et te donnerait envie de réponde? Je commence à être un peu à court d'idées, alors il faudrait que tu m'aide un peu ^-^ ]



Il n'y avait pas de honte à avoir à se protéger. Quelques fois, il fallait mettre son orgueil de côté. Que ce soit sa mère qui retienne la bête de Lucius en cage n'avait aucune importance. Caeso ne recherchait que la sécurité et le confort. De toute manière, à parlé avec cette femme, il commençait à bien plus l'apprécier que ses fils.

Pendant une seconde - peut-être trois - Caeso tiqua maladroitement. Il faillit corriger la femme : «Non, deux. Vous avez deux fils toujours en vie, pas un.» Ensuite, il se rappela que tous croyait Maximus mort et enterré depuis longtemps. Alors, son regard se voilà de peine en se remémorant cette triste histoire familiale qu'il s'était fait raconté voilà peu.
-Toutes mes condoléances, murmura-t-il en baissant la tête.
La mère de Lucius semblait être une femme bien et il n'osait pas imaginer la douleur qui devait l,affliger d'avoir perdu deux de ses enfants.

-Accoucher à dû être difficile, surtout que c'était votre premier. Toutes mes félicitations, milady.
Cette femme le faisait étrangement pensé à Leana à verser ainsi ses larmes. Caeso ne savait résister devant une femme qui pleurait, mais il ne savait pas trop quoi faire. Il l'aurait bien prit dans ses bras, mais il ignorait s'il en avait le droit... Il pinça les lèvres et fit un pas en avant, son visage se couvrant progressivement de rouge.
Il ne fit rien d'autre.

-Je me demande à quel homme vous pouvez bien penser, mais je vous assure que je ne vais pas retrouver ma dulcinée. Merci bien.
Il allait emboîter le pas à la dame vers la sortie quand Lucius y mit son grain de sel en y allant de sa proposition. Caeso figea, se préparant à signifier qu'il se rappelait où était la sortie quand la femme lui sauva la mise. Il soupira longuement intérieurement. Puis, une étincelle s'alluma dans son regard à la mention d'un certain mot...

Juste avant de quitter, il se hissa sur la pointe des pieds et murmura tout bas à l'oreille de Lucius afin que seul ce dernier l'entende :
-Si vous m'aviez aimez et que vous n'étiez pas un sal***, vous savez, j'aurais sûrement accepter vos avances. Si vous souhaitez tant me mettre dans votre lit, gagnez mon coeur. Vous blaguez sans cesse en disant que je suis facile, que je rêve d'en mettre deux - voir même trois - en même temps dans ma couche, prouvez-le. Soyez loyal, pour une fois dans votre vie. Ça ne vous tuera pas.

Lucius parti et Caeso suivit sa mère qui devait penser qu'il venait de faire à son fils une quelconque confidence salace sur les p***ins qu'ils devaient s'être fait ensemble. Devant la porte d'entrée avec la mère du cadet des frères, il s'autorisa une question.
-Vous avez parlé de voyage... Vous partez quelque part? demanda-t-il en tentant de paraître le plus anodin possible.
Si Lucius partait, ça allait être le plus beau jour de sa vie.

Triade alias Sporus.
Il était un homme mâture. Il ne cherchait pas particulièrement à énerver ou provoquer une réaction chez Demetrius. Triade exprimait simplement son point de vu et ses refus. Pourtant, il eut les deux d'ici la fin de leur discussion... L'énervement, il l,eut dès le départ. Le patricien ne laissait rien paraître dans sa manière de se mouvoir ou sa façon de parler (quoiqu'un peu plus dure et affirmée), mais il ne pouvait rien faire pour son regard qui s'assombrissaient, sa mâchoire qui semblait plus carrée et ses muscles tirés.

Sporus garda la tête haute, sans se démentir. On avait persisté à le traiter comme une bête, un animal en cage, un sauvage! Alors c'était ce qu'il serait. Il deviendrait ce que l'on considérait de lui. Un rire sec, narquois, lui échappa.
-Sept années de paix avant la mort! Tu n'imagines même pas la fleur que tu viennes de me faire... À part me vêtir d'une peau de sanglier et retourner courir les forêts, je pense que c'est le mieux que la vie puisse m'offrir maintenant.
Sept petites années... C'était tout ce qui lui restait s'il était envoyé en Afrique pour creuser dans l'espoir de trouver une toute petite pépite - voir une veine s'il était chanceux - car, là-bas, il n'avait nulle intention de s'attiser la sympathie des autres esclaves, c'était même l'inverse qu'il préparait... Sept ans. C'était court et long à la fois. Il mourrait jeune, mais ça, il l'avait toujours su. Il avait hâte, quelque part, de rejoindre ses ancêtres. Peut-être que son esprit formerait une nouvelle constellation que les générations futures observerait. Pour tout ça, il avait hâte d'en finir de cette vie, surtout si elle devait se terminer ainsi.

-On n'offre pas un mariage à un animal, lâcha-t-il sèchement. Je ne serai pas le père de tes futurs petits esclaves que tu pourras élever à ta sauce.
Après une courte pause, il rajouta :
-Et tu ne pourras pas me forcer à dire "oui" devant le prêtre.
Il avait connu déjà la grande majorité des tortures que l'on pouvait lui infliger. Il savait encaisser, dorénavant. Des simples coups de fouets jusqu'au fer chaud. Il avait tout endurer, il pouvait tout supporter.

Triade s'autorisa durant une seconde ou deux à penser que Dém abandonnerait son projet de mariage quand il vit sa possible future épouse quitter la salle. Il n'osait trop y croire. Le patricien n'était pas le genre d'homme à abandonner aussi facilement. Tant pis, ils seraient deux à ne pas vouloir lâcher le morceau, comme deux hyènes sur un rognon de viande. Sporus n'acceptait pas son sort, non, ce n'était pas pour cette raison qu'il se tint totalement immobile alors que Démétrius s'approchait de lui. Son regard avait été frappé par l'éclat d'une lame, une lueur victorieuse était apparut au fond de ses yeux. Ah, enfin, il va me tuer, se sera fini... Cependant, la dague ne se dirigea pas vers son coeur comme l'esclave l'avait d'abord prévu. Elle s'enfonça dans sa hanche, jusqu'à frapper l'os du bassin qu'elle rencontra. Il ouvrit la bouche dans un cri muet et, par réflexe, ses mains agrippèrent fermement les épaules de son assaillant jusqu'à y laisser des marques pour éviter de s'affaisser au sol. Merd*, hanche droit... Ce sale c*n savait où viser pour que ça fasse mal. C'était de loin l'un des endroits les plus dangereux et douloureux que l'homme pouvait atteindre. Néanmoins, Triade n'eut pas à souffrir longuement : Une main puissante s'abattit contre sa nuque et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, son monde devint noir. Privée de leur force, ses mains relâchèrent progressivement leur emprise sur le patricien et le corps de l'homme à qui elles appartenaient s'effondra d,un coût au sol, comme un bloc de béton, il n,eut que le temps de croasser un faible et narquois :
-Énorme.. perte... d'argent...
Blessé, il ne pourrait pas travailler comme l'entendait son maître. L'option la plus rentable consisterait alors à le mettre à mort, mais Dem savait que c'était précisément ce qui ferait plaisir à Sporus qui tardait de partir dans les étoiles, alors ce n'était plus une solution envisageable.

[Je ne sais pas comment tu les images tout les deux, mais moi, personnellement, je vois bien que Félix s'avère être plus fort qu'Aulus finalement et qu'il lui cloue bien le bec, à ce petit arrogant xP
Ça ne me dérange pas de passer à cette scène si ça peut t'aider à répondre :3 ]



«Rhabille-toi!» avait-il ordonné à son nouvel esclave quelques minutes auparavant. Partant dans son coin de la chambre, il avait lui-même revêtit une toge bourgogne qui laissait dénudée son épaule gauche et était décorée de larges plis de tissus.

Plusieurs fois, il s'était demandé s'il était vraiment obligé d'y aller. À chaque fois, la réalité s'était imposée de force à lui : Il était le futur empereur de Rome, il se devait de faire acte de présence. Les responsabilités avant tout, ce n'était même pas un choix. Pourtant, il savait déjà qu'il s'y ennuierait à mort. Il n'était pas friand des cérémonies funèbres, encore moins lorsque c'était pour voir brûler des gens sans importance... dont un qu'il regrettait de ne pas avoir eu en vie. Il devrait se trouver un second esclave à cause de ça. Recommencer les recherches à zéro. Bah, tant pis.

En moins de vingt minutes, il avait quitté sa chambre, Félix - était-ce son véritable nom? - sur ses talons. Aulus était un guerrier accomplit qui avait fait son service militaire jusqu'au bout et mener de nombreuses batailles au nom de son père. Il ne craignait nullement pour sa vie à déambuler seul dans une cité qui lui était encore inconnue. Même une attaque surprise ne l'effrayait pas. Pourtant, un sentiment de sécurité douillet - dans lequel il pourrait se complaire - l'étreignait alors qu'il savait Félix juste derrière lui. L'esclave n'était pas spécialement beau, mais il était une montagne de muscles, ce qui sécuriserait n'importe qui, puis il aimait sentir les muscles rouler sous ses doigts experts. Le patricien, pensif, s'arrêta un moment, sans prévenir dans un corridor de marbre alors qu'il avait entendu un bruit. En moins de deux, il avait bandé ses muscles. Un rire carillonnant lui parvint finalement et il baissa aussitôt sa garde, remplacée par un sourire à la fois désenchanté et narquois.
-Paris, prononça-t-il en apercevant le jeune homme bond aux allures efféminés d'environ 16 ans apparaître.
-Dès que j'ai su que tu étais en voyage ici, j'y suis venu!
Le blondie était surexcité comme une puce, ce qui lui valu le soupir ennuyé et désapprobateur d'Aulus. La vérité était que le futur empereur avait couché trois fois avec l,adolescent et que, depuis ce temps, Paris ce considérait comme son amant exclusif et ne lui lâchait pas les baskets. En prime, il était très jaloux et ne se gênait pas pour piquer des crises en publique, lui fichant la honte. Aulus avait donc apprit à l'écarter gentiment de son chemin sans trop le vexé. Personne n'aimait les crises de larmes et de cris.
-Hum, hey, gamin, tu as vu ma nouvelle acquisition?
Paris hocha négativement la tête. Le patricien se tourna alors doucement et brandit une main en direction de l'esclave.
-Voici Félix.
Dans un petit coin de sa cervelle, Aulus espéra que l'allure froid et imposante de l,esclave suffirait à flanquer la trouille à Paris.

(me voilà je ne peux pas répondre partout aujourd'hui, je fais ce que je peux)

On ne dirait pas comme ça mais la mère de Lucius avait beaucoup d'autorité sur son fils et pourtant elle était d'une douceur et d'une extrême générosité sans paraître. La jeune femme veillait sur son fils, c'était le seul qu'il lui restait.

Merci...Une mère meurt un peu à chaque perte. Chaque fils est une partie d'elle-même...Voyez-vous en Lucius je vois son jumeau, j'ai toujours l'impression qu'une part de lui est avec nous mais concernant Maximus...Il n'est plus et je n'ai jamais pu rencontrer son fils...J'ai tant de regrets... se confia-t-elle lorsqu'elle fut seule avec Caeso.

Merci, oui c'était l'accouchement le plus douloureux. C'était mon premier, j'ai toujours aimé Maximus. Mon époux la chassait de chez nous. Sa faute? Tomber amoureux...J'ai été impuissante, je n'ai pu lui faire face. Si seulement j'avais pu...peut-être que tout le monde serait ici et que cette tragédie n'aurait pas eu lieu dit-elle le regard dans le vide alors que des larmes coulaient le long de ses joues.

La jeune femme essuya ses larmes et s'excusa.

Je suis désolée de pleurer et de vous mettre ainsi mal à l'aise; Je vous prie de bien vouloir m'excuser.

Elle fut surprise face à sa réponse.

Oh...je croyais...Vous savez vous me faîtes penser à mon grand garçon Maximus, il s'était battu contre ses sentiments. Il disait n'aimer personne et pourtant il regardait celle qu'il aimait avec tant de bienveillance...

Puis Lucius les avait interrompu et elle lui avait demandé de tout préparer pour le voyage.

Lucius fronça les sourcils alors que Caeso lui murmura à l'oreille.

Gagner votre coeur? C'est pour les fillettes... dit-il tout simplement sans débattre davantage à ce sujet.

La jeune mère ne dit rien voyant Caeso avec Lucius.

Oui mon époux et moi devons partir pour Rome. Lucius restera ici et s'occupera de la maison en notre absence. Pourquoi?

La jeune femme n'avait pas mis Maximus à la porte, c'était l'oeuvre de son mari qu'elle n'avait pas pu contredire. Il était puissant et surtout quand ce dernier était en colère il l'effrayait. La jeune femme ne se confiait pas mais il était déjà arrivé une ou deux fois que ce dernier la frappe pour ne pas avoir fait comme il l'entendait.

Elle était une femme très attachée à ses garçons même si Lucius n'était pas forcément celui qui la rendait la plus fière mais c'était ainsi. Elle n'avait guère de personnes à qui se confier sur son malheur et si son mari la surprenait en train de pleurer sans doute aurait-il encore la main leste déclarant qu'au moins là elle avait une raison de pleurer.

La jeune femme fronça les sourcils quand il fut question d'une révélation de la part du fils de l'empereur.

Je vous écoute

Quand il lui annonça que Maximus était toujours en vie son visage s'illumina un instant puis s'assombrit soudainement.

Je ne peux...Mon mari ne me laissera pas bien seule longtemps surtout à l'extérieur...

Elle avait peur de ce dernier.

Si les gens apprennent qu'il est en vie, les gens demanderons à ce qu'il soit exécuté et cela vous attirera des ennuis si vous n'accédez pas à leur requête. Il faut que personne ne sache. Cependant, j'aimerais que vous lui confier un objet de ma part et dîtes-lui que je l'ai toujours aimé et qu'il sera toujours on fils, ma fierté dit-elle lui tendant discrètement un morceau de tissu qui appartenait à Maximus lorsqu'il était bébé.

Je ne puis me permettre de pleurer, je ne suis pas autorisée à pleurer...Je ne voudrai pas vous chasser monsieur mais vous feriez mieux d'y aller pour votre propre sécurité et de veiller sur mon petit Maximus. Un conseil: protéger ceux qui vous tiennent à coeur, j'ai ouïe dire que vous aviez des ennemis, ne les laissez pas vous atteindre en s'en prenant à ceux qui vous sont chers

La jeune femme se tut et reprit.

Il y a un malentendu je lui ai demandé d'aller voir si tout était prêt pour notre voyage", je parlais du voyage de mon époux et moi-même. Lucius ressemble fortement à son père avec le temps et j'ai cru déceler que vous n'étiez guère à l'aise en sa présence.

Elle ignorait bien sûr toute l'histoire même si elle n'accepterait pas qu'on critique son Lucius. Il était son fils après tout.

La jeune femme le salua et le laissa partir.

======


La jeune femme était rentrée chez elle. Caeso l'avait utilisé comme bouclier ou plutôt l'avait entraînée dans un piège, c'était difficile à dire. Il ne lui faisait pas confiance, ça c'était une évidence...

Il ignorait tout d'elle et sans doute que cela renforcerait ses suspicions. Elle était fille d'une esclave et d'un père attiré par les hommes, venant d'une famille qui autrefois dominait l'empire grec.

Emma préférait se vider l'esprit en s'entraînant. La jeune femme ignorait si elle allait se rendre au Colisée pour voir les cadavres se consumer. Après tout elle n'était guère romaine même si beaucoup ignorait cela, donc elle n'avait aucune obligation. Et puis en y réfléchissant, sa présence n'était certainement pas souhaitée. Elle ne devait pas forcer les choses et laissait faire le temps.

La jeune femme finit par arrêter l'entraînement pour aller faire sa toilette. Après tant de transpiration, c'était de rigueur. Elle ne se déplacerait au Colisée que si elle y était conviée.



La jeune esclave maintenant affranchie, avait passé de nombreuses heures à espérer que Caeso la rejoindrait pour avoir la discussion en tête à tête qu'il lui avait promis lorsqu'il aurait réglé quelques détails. Cependant, ce moment n'arriva pas et n'arriverait probablement jamais. Elle devait se faire une raison...

La jeune femme ne savait pas écrire sinon elle lui aurait bien exprimer sa façon de penser de cette manière mais c'était impossible. Elle aurait bien aimé apprendre à écrire.

Elle avait préparé quelques affaires en prévision d'un futur départ. Si elle n'avait pas de discussion sérieuse avec Caeso, elle songeait à partir et laisser tout tomber. Avoir une meilleure condition de vie ne l'intéressait pas si cela signifiait que sa relation avec Caeso allait changer car de toute façon il était évident qu'elle ne serait plus aussi proche de lui et une chose ne changerait pas ils ne pourront pas être ensemble vu qu'elle avait des sentiments pour lui et que cela ne pouvait pas être réciproque.

La jeune femme finit par sortir de sa nouvelle chambre, avec des vêtements, que Caeso lui avait fait apporter. Les gens ignoraient pour son affranchissement donc elle se devait d'être présente à ses côtés. Elle se dirigea alors vers le Colisée, espérant y retrouver Caeso et elle croisa au passage Maximus qui semblait soucieux.

La jeune fille se retrouvait alors avec Macimus, dans un même couloir, celui-ci était très silencieux, cela commençait à éveiller une inquiétude chez la jeune femme. Elle n'eut guère le temps de lui adresser un mot que quelqu'un la tira par le bras.

Elle remarqua que c'était Caeso et se demandait ce qu'il avait en tête. Elle ne cria pas, ne voulant alerter personne et puis elle n'avait rien à craindre avec ce dernier.

Elle le regarda alors droit dans les yeux, perplexe jusqu'au moment où il se confia à elle. La jeune femme porta avec douceur sa main sur le visage de Caeso pour le rassurer et le calmer. Elle approcha ses lèvres de son oreille et déclara tendrement:

chut Caeso, ne vous en faîtes pas, tout va bien se passer...Ce qui est fait ne peut être défait. Une mère tient toujours à son enfant donc vous n'avez pas à vous en faire et au pire si on ose s'en prendre à vous je m'interposerai

Elle recula doucement sa tête et regarda la main de Caeso qui tenait toujours son bras.

J'imagine que ce n'est pas la discussion en tête à tête que vous m'avez promis?

Le travail aux mines, insoutenable par la cadence imposée et les conditions environnementales, était l'apenage des esclaves et des traîtres à la patrie. S'y mélangeaient silencieusement des anciens gladiateurs blessés au combat, des esclaves locaux et des meutriers. Souvent, le travail se faisait de nuit, pour réduire la chaleur insoutenable du désert lybien sous le sol, à la lueur des lampes et sous les ordres d'esclaves supérieurs, le fouet à la main. Jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel, les mineurs frappaient les parois de la mine de leurs outils et récoltaient le maximum de pépites qu'ils le pouvaient. Parfois, suite à une mauvaise pioche, un coup de grisou les emportait tous. Aussi, les esclaves miniers ne survivaient guère plus de deux ans sous le sol. Cependant, durant ces deux années à travailler aux mines, ils avaient été particulièrement rentables pour Demetrius: la seule gêne de leur mort était alors la recherche de nouveaux esclaves.


Un sourire moqueur étira les lèvres du jeune homme lorsque Triade exprima son rêve.
- Un animal reste un animal, non? Ta mère a probablement forni..er avec un singe pour avoir de telles folies en tête, fit-il avec dédain.
7 années passées dans un bord.l se déroulaient avec une lenteur frustrante pour chacun des esclaves s'y trouvant. Chaque jour s'égrenait voyant passer sous ses yeux de nombreux clients, tous plus étranges les uns que les autres. Dans le bord.l de Demetrius, tant les marchands étrangers que les patriciens s'y croisaient, échangeaient quelques mots, avant de se diriger vers la pièce de luxure qui leur avait été attribuée. Ce paradis de la débaûche constituait l'enfer de tous ceux qui vendaient leur corps chaque jour, du petit matin aux confins de la nuit. Si le propriétaire en décidait, lors de ses occasionels passages à Pompei, ils pouvaient être spécialisés dans des plaisirs toujours plus durs. Demetrius croyait au travail et à la méritocratie: si le travail était bien fait, des récompenses étaient attribuées. Dans le cas contraire, leur vie devenait un long agonisement jusqu'à la mort.

Lorsqu'il poignarda Sporus sur le coin de la hanche droite, chose douleureuse mais non létale si soignée rapidement, son regard gris acier se planta dans le sien avant qu'il ne s'écroule au sol. Un sourire narquois se dessina sur son visage lorsqu'il tenta une dernière insolence. Pensait-il réellement que cela allait générer une énorme perte d'argent pour Demetrius? L'ayant eu en cadeau, il ne lui avait rien coûté. De plus ses frais de nourriture étaient largement compensés par les revenus financiers qu'il lui avait rapporté, ces deux dernières années. Qu'il reste en vie et en bonne santé n'était pas sa priorité, donc. Cependant, s'amuser un peu avec l'esclave était une perspective attrayante.

Lorsque Sporus sortit de son inconscience, quelques heures plus tard, un homme frêle, accompagné d'un viel érudit, était en train de lui recoudre la plaie, proprement, après s'être assuré que l'hémorragie était terminée. Il défit donc les premiers fils posés en urgence, qui avait permis la cautérisation, et les remplaça par des fils plus propres et par un noeud mieux fait. L'opération était probalement douloureuse pour l'esclave: il n'y avait pas de trace d'un anesthésiant dans son corps, comme du lait de pavot, chose voulue par son propriétaire. Celui-ci était alors absent de la pièce et seuls s'y trouvaient Sporus, le médecin et son apprenti ainsi que deux soldats. Seuls les encouragements du viel homme troublait le silence.
Sporus put alors s'apercevoir que de nouveaux tatouages avaient fait leur apparition sur ses bras, portant le nom de Demetrius et que son crâne avait de nouveau était rasé. Ce n'était pas tout cependant: une gêne sur son postérieur restait pour le moment inexplicable.

Désolé de ne le poster que maintenant, alors que ça fait quelques jours qu'il traîne sur mon ordi :B
(Je dois préparer pas mal de trucs vu que je déménage de chez mes parents, c'est un peu la course :c)

Dernière modification par transparente (2015-08-23 21:47:22)

Voilà,je vous fais un énorme bisou à toutes les deux! ♥
Je finalise mes valises et je pars demain matin pour la prépa. Après, je ne pourrai pas avoir internet pendant une semaine - intégration oblige - puis, comme j'aurai énormément de travail, je passerai principalement les Dimanches après-midi/soirées durant toute l'année (sauf vacances)
J'ai un peu le blues, ce soir, je quitte ma famille et mes amis pour les deux prochains mois...

Je vous aime ♥

Me revoilà.
Gros bisous transpa.

La jeune femme le regardait toujours avec bienveillance peu importe leur situation et leur rang social respectif. Elle veillait sur Caeso à sa façon. Elle était persuadée que si un jour il devenait empereur alors il serait un bon empereur.

Pourquoi avoir peur de sa réaction? De toute façon sa mère l'aurait su un jour d'une manière ou d'une autre. Vous devez lui dire Caeso. Si vous avez peur de sa réaction alors je peux lui en faire part, je serai ainsi votre bouclier. Il ne me fait pas peur et s'il se met en colère je pourrai certainement le calmer. Qu'en pensez-vous?

Elle resta silencieuse pensant à ce que disait Caeso.

A votre place, je me méfierai plus de ce Lucius que de la mère de Maximus...Par Jupiter, nul ne sait ce qu'il a en tête.

Elle posa sa main sur celle de Caeso.

Laissez-moi vous soulager de ce fardeau que vous portez sur les épaules. Je veillerai à ce que ce secret reste tel qu'il est. Vous pouvez vous décharger sur moi, c'est votre droit.

Leana regarda Caeso et enleva alors sa main.

Oui je comprends... dit-elle sans expression. C'était bien la première fois que le visage de la jeune femme était fermé en sa présence. Il lui tendit le bras et elle le prit en ajoutant.

Êtes-vous sûr que c'est une bonne idée de m'offrir votre bras pour y aller? Je suis très loin d'être une dame digne de ce nom.